La vérité sur l'évasion miraculeuse des Prisonniers
de Kangbayi à Beni dévoilé par le seul survivant des gardiens qui gardait la
Prison Kangbayi le jour de l'Evasion
Le rédacteur en chef de Mtoto wa Kivu, Alberto
Lusenge a rencontré le samedi 16 septembre 2017
ESPOIR un jeune militaire blessé de guerre depuis l'évasion de Beni,
caporal de son grade le seul survivant des gardiens qui gardait la Prison
Kangbayi le jour de l'attaque miraculeuse de la Prison de Beni au Nord-Kivu,
avec une tête percée par une balle sortant de son nez.
ESPOIR raconte, une semaine avant l'attaque,
nous avions eu plusieurs visites de grandes personnalités, ou il y avait des
hauts gradés de l’armée et de la police, des députés nationaux et provinciaux.
Deux jours avant l'attaque, un colonel est venu
et a fait une parade avec nous tous, lors de la dite parade, il nous a demandé
tous de présenter les minutions que nous possédions, personnellement j'avais un
chargeur et 9 cartouches, après qu'ont aie présenté tous nos munitions, il est
parti, nous, nous croyions qu'il nous demander ses minutions pour qu'ont
ravitaille en minutions, mais il était parti.
Le jour de l'attaque, peu avant celle-ci, dix
jeunes sont passé devant nous avec des bêches, machettes, houes et pioches,
quand nous leur avons demandé où ils partent, ils nous ont répondis
"Tunaenda chimba kwenye tuta zikia, tuko na kilio mu quartier" pour
dire " nous allons creuser les
tombes, nous avons deuil au quartier".
Après une quarantaine des minutes, le
capitaine qui était notre chef là à la prison, regardant que ses jeunes sont allés
dans la forêt, il a instruit à deux de mes compagnons d'arme d'aller faire leur
garde car c'est en pleine forêt qu'ils sont partis.
Les deux militaires choisis sont aller là et
nous les avions plus revus vivant mais leurs têtes ont été vu quand les mai mai
sont arriver nous battre.
Nous étions seize, après que les deux sont
partis nous restions 14.
Du coup nous avions aperçu une foule des
jeunes gens qui arrivèrent transportant deux cercueils, ils étaient en majorité
des jeunes hommes, il n'y avait que deux femmes qui pleuraient à la Kasaienne,
ils avaient pris le même chemin de là où le dix autres jeunes qui nous avaient
dit qu'ils partent creuser des tombes.
Dix minutes plus tard, nous avions vu une
pluie des balles tomber sur nous provenant de leur direction. C'était une
débandade totale devant la Prison de Kangbayi, nous nous sommes rendus compte
maintenant que les cercueils qu'ils transportaient n'était pas des cadavres
mais plutôt des minutions.
Du coup, quatre de nos compagnons d'arme sont
tombés, puis encore six. Quand nous fumes rester quatre y compris le capitaine,
le Capitaine me dira d'aller récupérer deux mortiers (roquettes) que nous
avions, nous les avaient lancé mais les roquettes tombé sans atteindre notre
cible, chacun avait pris sa position pour couvrir l'entrée de la Prison,
malheureusement, deux encore sont tombés par terre y compris notre capitaine.
C'est à ce moment-là que j'avais compris que
je veux mourir et sentir l'odeur de la mort. Comme c'était un combat de face à
face, il n'y avait plus moyen de sauver la situation, un des Mai Mai m'a logé
une balle par derrière qui a transpercé la nuque jusqu'au nez et j'étais tombé évanouis
tout en sachant que je viens de laisser un compagnon d'arme en vie.
Les Mai Mai ont donc ouvert la Prison et libérer
les prisonniers alors que j'étais déjà tombé par terre.
Cinq jours après, c'est alors que je me suis
retrouver, étant dans l'Hôpital général de Beni, rempli des bandages médicales.
Alberto LUSENGE: Avez-vous tué aussi parmi les Mai Mai?
ESPOIR: Non, il est vrai que nous y avions blessé quelques un,
mais il n'y avait vraiment pas de trace de mort d'homme chez ces Mai Mai.
Alberto LUSENGE: Et comment vous vous sentez quand vous vous voyez avec
une face déformée dans le miroir?
ESPOIR: Il y a de fois que je peux me sentir mal, mais je me
donne le moral car je pense que c'est vraiment Dieu qui m'avait aidé pour
sortir vivant dans seize morts.
Alberto LUSENGE: Et que pensez-vous maintenant de l'attaque de cette
prison?
ESPOIR: Personnellement j'ai conviction que c'est vraiment un
plan machiavélique qu'avait organisé une bande bien connue composé de quelques de
nos commandants mais aussi la complicité de certains chefs car leurs visites
dit quelque chose.
Alberto LUSENGE: Disons alors que c'est un jeu que vos chefs avaient
joué?
ESPOIR: Non, je ne dis pas ça, pardon!!!
Alberto LUSENGE: Ok, je vous remercie alors.
ESPOIR: Ok merci.
Rédaction et interview
Alberto LUSENGE
albertolusenge@gmail.com
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