Lettre ouverte de l'Honnorable Jean-Louis Ernest Kyaviroà Monsieur Sikuli Uvasaka Makala, Maire de Butembo

Lettre ouverte à Monsieur Sikuli Uvasaka Makala, Maire de Butembo,
Auteur: Jean-Louis Ernest Kyaviro.
Objet: Votre démission.

                                                 Cher Grand Frère, mes Respects !
Nous avons lutté ensemble pour la réunification de ce pays.
Je sais que vous craignez Dieu et je sais que vous aimez que notre sanctuaire qu'est Butembo soit à nouveau une terre de Paix.
Cependant, voici un certain temps qu'il est évident que nos frères ne veulent plus de vous comme maire.
                                                 Aux dernières nouvelles, j'ai même appris que les activités étaient paralysées à cause de l'exigence manifeste des bubolais de vous voir déposer le tablier.
En tant que cadet, je veux que votre honneur soit sauf et que la paix règne chez nous.
Je vous conseille donc de démissionner au plus vite.
En effet, que les gens arrivent même à se priver de manger pour vous voir quitter le poste vous met dans l'incapacité de remplir vos fonctions.
Je viens même d'apprendre que vous menacez de faire arrêter ceux qui ne veulent plus de vous comme maire.
J'espère que ce n'est pas vrai car ce serait là une tentative de gérer le souverain primaire par des intimidations, en violation avec l'esprit et la lettre de notre Constitution.
Cher aîné.
Pensez à l'intérêt général : écrivez avec élégance à vos supérieurs de vous remplacer, c'est selon moi une sortie par la grande porte.
En effet, le régime consacré par notre Constitution donne la souveraineté au peuple et manifestement une trop grande proportion de vos administrés ne veulent plus de vous.
Vous êtes en train, sans le savoir, de devenir une sources supplémentaire de manque de sérénité dans cette ville commerciale.
Ne portez pas ce fardeau, de grâce: demissionez.
Je sais que vos chefs vous font peut être encore confiance, mais je ne pourrai pas non plus leur conseiller de garder un maire aussi contesté en place.
D'ailleurs, il y a eu des Gouverneurs qui ont été discrètement prié de se retirer dernièrement et aucun d'entre eux n'en est mort.
                                                  De grâce, écoute moi, Grand Frère : quittez ce bureau avec dignité et Dieu Te Bénira, car Butembo ne saurait être géré par des intimidations comme vous semblez y être acculé et ça me fait très mal.
Recois, cher aîné, mes salutations respectueuses.

Fait à Kinshasa, le 08/09/2017.
Votre cadet, Jean-Louis Ernest Kyaviro